Edition 2015 des Assises "Port du futur"

Rétrospective

La cinquième édition des Assises « Port du futur » s’est intéressée au rôle des ports comme acteurs moteurs du développement durable. Afin de mieux répondre aux besoins des acteurs portuaires, elle a aussi abordé les questions de gestion et de structuration de l’hinterland, et du développement des systèmes d’information. Elle a enfin permis de présenter les réponses que les ports pouvaient apporter aux enjeux de la transition écologique et énergétique.

Les principaux intervenants

Cette édition a permis de faire intervenir une grande variété d’acteurs impliqués dans le secteur portuaire : le Cerema, l’OCDE, le port de La Corogne, l’AIPCN, Schneider Electrics, le Cluster Maritime Français, la fondation SEFACIL, AFITF, Armateurs de France, BP2S, OFP Atlantique, la CAF, le GPM de Guyane, DCNS, I-Trans, Novalog, les Douanes, le GPM du Havre, l’Université du Havre, CFT, ML PlaNex, Marseille Gyptis International, le Pôle Mer Méditerranée, le Pôle mer Bretagne Atlantique, CNIM, La Méridionale, le Cèdre, l’École des Mines d’Alès, MEDDE, Sup de Co La Rochelle, la CCI Côte d’Azur, TOPP DECIDE, le GPM de Marseille, le Secrétariat d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche.

intervenants table ronde Assises port du futur 2015

Bienvenue dans le Smart port…

L’activité portuaire est en pleine croissance, de 87 millions de Twentyfoot Equivalent Unit en 2007, on passerait à 145 millions de TEU en 2025. Plusieurs défis se présentent pour les ports : la multimodalité, la traçabilité des cargaisons et la conformité avec les lois.

individu devant plusieurs ordinateursLa gestion de données est devenue un enjeu capital pour répondre à ces défis. Aujourd’hui, de nombreux systèmes de gestion sont mis en place pour gérer les différentes fonctions portuaires :

                • TMS (Transport Management System) ;
                • TOS (Terminal Operating System) ;
                • VBS (Vehicle Booking System) ;
                • PMIS (Port Management Information System) ;
                • VTMS (Vessel Traffic Management System) ;
                • CCS (Cargo Community System) ;
                • WMS (Warehouse Management System) ;
                • NSW (National Single Windows).

Le déploiement de tout ou partie de ces technologies dans les ports a conduit à l’apparition de «Smart Ports». Se pose alors la question de l’interopérabilité des systèmes, notamment pour les petites et moyennes entreprises.

Des outils nombreux mais qui manquent d’interopérabilité

Pour remédier à ces problèmes, un certain nombre de projets s’intéressent à l’interopérabilité des systèmes portuaires (douaniers et institutionnels, transports intelligents, supply chain management). L’objectif est de partager les données des opérations le "tout en Open Data" pour faciliter les échanges mais en travaillant aussi sur la protection des données et la dématérialisation des informations dédiées à la logistique.

NOSCIFEL (Normafret Services Connecteurs Intelligents pour le Fret et la Logistique) essaie ainsi de répondre au problème d’interopérabilité au travers de différents outils (outils autonomes de diffusion des services, outils de modélisation), et services accessibles en ligne (services en ligne à valeur ajoutée, services de sécurité) le tout dans une seule et même application.

Autre exemple de système intégré, S-Wing est un guichet unique utilisé par le port du Havre qui vise au traitement dématérialisé des mouvements des navires. L’ensemble des manœuvres et opérations effectuées par le navire et sur sa cargaison sont renseignées de manière dématérialisée au sein d’un système unique et commun à tous les bateaux transitant dans le port.

Les douanes ont, elles aussi, un rôle à jouer dans le développement des ports connectés et intelligents. Elles oeuvrent aujourd’hui comme un acteur à part entière de la chaîne logistique (simplification et dématérialisation des procédures) et espèrent aider à fluidifier le flux du commerce licite grâce à ces technologies.

Enfin, pour les transporteurs fluviaux de l’axe Seine, un système d’identification fluvial (AIS : Système d’Identification Automatique) est déployé sur une partie de la Seine par VNF. Il permet la communication avec et entre les différentes péniches naviguant sur le fleuve donnant la position actuelle de celles-ci. À terme, ce système intégré à un SIF (système d'information fluviale) permettrait de garantir une meilleure sécurité de la navigation tout en profitant, par exemple, des données issues des sondeurs bathymétriques pour mesurer les hauteurs d’eau. Ces données une fois collectées et rassemblées dans une base pourraient être réutilisées par la suite. Il permettrait également d'optimiser le trajet en renseignant les bateliers sur la situation des ports, ponts (hauteur libre en temps réel), écluses, quais, fonds, accidents, réparations, encombrements, marées ainsi que la présence d’accidents ou d’émissions d’ondes parasites.

bateau entré dans le pilier d'un pont - comité des armateurs fluviaux

Conclusion

Les nouvelles technologies de l’information apportent un gain d’efficacité important pour les ports et les transporteurs les utilisant. Si le problème se pose fréquemment de l’interopérabilité de la multitude d’outils utilisables par les ports, de plus en plus d’initiatives tentent de résoudre ce problème, qui reste un frein au bon développement des ports connectés, « Smart Ports ».

Pour en savoir plus

Téléchargez "l’essentiel des Assises du Port du futur 2015" en cliquant sur l'image.

Cet ouvrage vous permettra d'aller à l'essentiel de ce qu'il faut retenir sur les sujets traités lors de cette cinquième édition.